Pamphlet contre un vampire de Sophie Jomain


Auteur: Sophie Jomain
Éditions: Rebelle, France loisirs
L'histoire: S’il y a bien un truc qui m’agace, ce sont les romans à l’eau de rose sauce vampire. Mais qu’ont-elles, à la fin, ces amoureuses de Dracula d’opérette ? Ça ne tourne vraiment pas rond chez elles et ça commence à bien faire ; il est grand temps de rétablir la vérité : les vampires n’existent pas. Comment ça, « et s’ils existent ? » ? Eh bien, s’ils existent, je vais m’occuper de leur refaire le portrait, ça changera ! Je vais jeter sur mon blog un pamphlet ; un pamphlet contre les vampires. Et si, par le plus grand des hasards, un certain Hugo Rivoire – un garçon aussi mignon qu’effrayant – décide de me faire fermer mon clapet, il trouvera à qui parler ! Parfaitement ! Sauf que mon petit doigt me dit que je risque de le regretter…

Ma note: 8,5/10




C'est un ticket gagnant encore une fois. Mais c'est Sophie Jomain, pas de surprise, elle me ravit à chaque fois même avec les éléments les plus simples, pourtant maintes fois distillés dans la machine livresque. C'est que nous en avons bouffé des romans sur les vampires depuis le grand boom twilight avec ses vampires qui brillent hors du dancefloor; En long en large, en travers et de toutes les couleurs. Rares sont ceux qui sont parvenus à sortir du lot - encore que Twilight ne soit pas une réussite selon mon très subjectif avis - car parmi la foule, il est difficile de faire la différence. C'est pourtant ce qu'est parvenu à faire Sophie, une fois de plus. C'est la première chronique que j'écris sur l'une de ses œuvres et pourtant, j'en suis tombé amoureux depuis les étoiles de Noss Head (encore merci Lili pour la découverte, ma vie à prit un nouveau sens depuis!!). La plume est unique et merveilleuse, Sophie Jomain a un style bien à elle qui sait vous fait frisonner de plaisir dés les premiers caractères, à peine avez vous démarré votre roman. Je ne jette pas de fleurs gratuitement, je suis même plutôt difficile à contenter en tant que lecteur. Je suis capricieux et borné et je lève facilement les yeux au ciel face à une guimauve, un passage niais ou trop téléphoné.

L'histoire de Satine démarre fort. En béquille, la demoiselle en ras le bol des vampires et tient à le faire savoir. Voilà qu'elle rédige un pamphlet anti-vampire bien pimenté qu'elle diffuse sur la toile à travers son blog. Ce qui n'est pas du goût de tout le monde... J'avoue qu'au début, je me demandais franchement comment l'auteur allait parvenir à nous embarquer dans cette histoire. Déjà au moment des représailles, je me suis demandé comment ça allait tenir debout ce machin, mais voilà, no panic, Mrs Jomain gère et elle assure. Ce qu'il y a de bien quand on reprend un mythe existant c'est qu'on peut le faire à sa sauce, revoir la mythologie, les clichés et tout démonter. C'est cette vision que j'ai apprécié dans ce roman, pas de cercueil ou de manque de reflet dans un miroir. Du suspens et beaucoup, beaucoup d'humour avec ce qu'il faut de retournement de situation.

Et comme je suis sympa et que je veut pas faire spoilers je conclurais seulement:
Un très bon moment que je recommande à tous!


« 
Mais voyez-vous, hier matin, quatre des garçons du fameux top ten de mon lycée sont gentiment venus me rendre visite dans les toilettes des filles. Non, non, ne vous méprenez-pas, rien à voir avec mon irrésistible sex-appeal, ils voulaient que je retire immédiatement ma satire. Pourquoi ? Eh bien je dois bien avouer que je n'en sais rien, ils ne me l'ont pas dit. Ils ont juste exigé que je le fasse.  »

«
C'est vrai que les vampires ne dorment pas ?
Il ouvrit des yeux, surpris.
Comme dans l'un de ces romans d'amour ?
J'opinai.
Ça dépend...
De quoi ?
J'aurais dû prévoir la réponse, à cause du sourire en coin.
De si la nuit vaut le coup de rester éveillé...
Mais tu ne penses qu'à ça ! m'indignai-je en lui donnant un soufflet dans l'épaule. Le sexe, le sexe et le sexe !
Il attrapa aussitôt ma main et en embrassa la paume, je la retirai aussi sec. (C'est un de mes points sensibles.) Ce garçon-là me faisait me consumer. Il fallait que je prenne garde.
C'est-à-dire que... Mets-toi à ma place. Penserais-tu à autre chose qu'à te goinfrer si tu étais dans la même pièce qu'un étalage de chocolats délicats ?
J'étais un chocolat, moi ? Gloups... »
 

Intérêts: Tout, tout, tout.
Regrets:  Quelques éléments un poil prévisibles.

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