Sambre, Saga Bernard et Julie de Bernar Yslaire

« Je veux une histoire d’amour. C’est mon obsession, une histoire d’amour qui finit mal… J’ai envie de plonger dans une tragédie qui serait placée dans un cadre historique pour me ramener à cette littérature du XIXe qu’enfant, j’avais découvert dans la bibliothèque de mon père… Mais du Bossu ou des Trois mousquetaires, je n’ai retenu que l’histoire d’amour. La séquence finale de Robin des Bois, celle du bain de sang de Marianne, je l’ai relue dix fois et j’ai pleuré à chaque fois. Les livres m’ont fait beaucoup plus pleurer que les films ou les pièces de théâtre. Je voulais faire une bande dessinée qui provoque le même effet. »
Yslaire. 

Auteur: Bernar Yslaire
Édition: Glénar
Site Web: http://yslaire.isler.free.fr/Liens/liens%20Yslaire.php
Genres: Bande-dessinée, Romance, Drame
Synopsis:Nous sommes en 1848, à la veille de la révolution. Hugo Sambre, le patriarche de la famille, s’est suicidé en laissant inachevé un manuscrit retraçant la vie de sa famille, La guerre des yeux. On y apprend comment depuis des générations s’opposent la tribu des yeux ardents à celles des yeux sombres. Lors des obsèques de son père, Bernard Sambre rencontre Julie, une jeune braconnière aux yeux rouges. Le coup foudre réveille la malédiction qui pèse sur la famille. La mère de Bernard est assassinée par Sarah, sa propre fille qui n’hésite pas à accuser Julie… « Malheur à celui qui aimera créature aux yeux rouges, car celui-là pleurera, sa vie durant, des larmes de sang… »
 C'est ainsi que commence l'avenir. Et pour mieux comprendre cette folie de la malédiction, mieux vaut revenir en arrière. Pour comprendre pourquoi les enfants pâtissent des erreurs de leurs aïeux, dans les termes de la tragédie classique... inéluctablement.
Ma Note: 8/10

 ᚠ 

MON AVIS
Parlons Belge, parlons bien. Quand j'avais onze ans, j'allais souvent à la médiathèque après le collège, c'est la que j'ai découvert, au dessus des étagères du rayon adulte, Sambre. Je suis tout de suite tombé amoureux de cet univers sombre et mélancolique. les couleurs sont de doux rappels aux fragrances de l'expressionnisme allemand et à la fugacité de l'existence face au destin. Quand j'étais jeune je pensai pas à cela, j'étais simplement fasciné par le dessin aux courbes douloureuse de l'auteur, par cette tristesse émouvante dans le regard des protagoniste et aussi par le mystère qui entoure Julie. Quand je revois le graphisme aujourd'hui, il ne pas aussi clair et luxuriant que dans mon souvenir d'enfant, mais ça ne m’empêche pas d'être toujours autant happé par cette histoire. Elle est tragique, proche de ces tragédies grecque ou l'homme n'échappe pas à son destin, à la finalité inéluctablement funeste. Quand on lit cette fresque on ne voit pas d'espoir au bout du tunnel... On ne l'aperçoit même pas. On contemple simplement cette beauté du tragique. De l'histoire d'amour qui reste à conter.

Mais au final, je me suis toujours demandé pourquoi les personnages de cette histoire s'abimaient à se battre contre un monde aussi violent et laid s'évertuant à leur scier les membres? Quel espoir les maintenaient en vie? Le tragique qui constitue le dessein d'une révolution?


EXTRAITS



PLAISIRS: Les tons qui rappellent l'expressionnisme Allemand, le graphisme, l'atmosphère mélancolique, la romance entre Bernard et Julie
REGRETS: Le destin qui s'acharne encore et encore sur les personnages (Avis purement subjectif)


 




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